Les pics de pollution et la centaine de kilomètres de bouchons, cauchemars des Parisiens, se sont éclipsés le temps d’une journée.
Ceci, grâce à la circulation alternée initiée par gouvernement lundi 17 mars de 5H30 à minuit en région parisienne.
Seuls les véhicules dont le numéro d'immatriculation est impair avaient le droit de circuler lundi.Les autres ont dû trouver d’autres moyens pour se déplacer : Covoiturage, location de voiture, télétravail ou transports en commun, les vélibs.
Cette situation a ainsi été une aubaine pour les sites internet de covoiturage et de location de voitures.Le trafic de ces derniers a ainsi explosé.Plusieurs plateformes de location ont relevé dès dimanche 30 fois plus de demandes que la normale. Les clients veulent des véhicules avec une immatriculation impaire. De l’autre côté, certaines agences ont été confrontées à de nombreuses annulations de réservations pour des voitures à l'immatriculation paire.Des agences ont même exprimé leur disposition à rembourser les éventuelles amendes.
Pour ce qui est des autres alternatives, le gouvernement avait décidé la gratuité des transports en commun publics dans toute l'Ile-de-France, jusqu'à la levée de la circulation alternée lundi soir à minuit.
Mais malgré cette gratuité des transports dont le coût pour la région s’élève à 4 millions d’Euro par jour, certains franciliens excédés n’ont pas hésité à rouler avec leur quatre roues à immatriculation paire.
Dans ce sens, la préfecture de police avait relevé 7000 infractions pour non-respect de la circulation alternée en Ile-de-France. Un tiers des automobilistes contrôlés qui ne se sont pas soumis à la mesure ont été verbalisés.
Il faut dire que la circulation alternée soit bien respectée, 700 policiers ont été déployés sur une soixantaine de sites à Paris et dans les 22 communes limitrophes, les contrevenants encouraient une amende de 22 euros.
Une contravention qui n’a pas manqué de susciter l’ironie des internautes la qualifiant de « nouvelle taxe imposée par le gouvernement socialiste ».
Et ce ne sont pas les seules critiques qu’a essuyé cette mesure :
« Mesure improvisée », « initiative tardive qui devait être déclenchée dès le dépassement du seuil d'alerte à la pollution qui a commencé le 7 mars ». «Mesure qui ne traitent pas les véritables causes de cette pollution ». « Mesure de communication à quelques jours des élections municipales ».Telles étaient les principales critiques.
Pour d’autres, cette mesure anti-pollution inédite depuis 1997 est louable et devrait même s’appliquer à d’autres villes.
A noter par ailleurs, que la circulation alternée n'a pas été reconduite mardi en raison des «améliorations» de la qualité de l'air constatées.
Dans ce sens, le ministère de l’écologie a indiqué dans un communiqué sur son site que «les premières tendances disponibles pour la fin de la semaine laissent entrevoir une amélioration sensible en raison de l’arrivée d’un épisode pluvieux qui dissiperait en grande partie les polluants.»
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Minya ZENATTI
