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      ‪Marrakech : Medersa Ben Yousssef, un chef d'œuvre de l'art marocain

      16/06/2014

      A Marrakech, à travers les âges, il a toujours existé des joyaux insoupçonnables, dans les alentours de cette ville aux sept saints, dans sa médina, dans ses ruelles et bien sûr bien au cœur de ses populations.

      Parmi ses trésors, un patrimoine culturel et architectural se dresse au beau milieu de l'ancienne Médina de la cité ocre.

      Il s’agit de la Médersa Ben Youssef. Ce joyau de l'architecture arabo-andalouse  a été durant plus de quatre siècles, un foyer d'accueil pour les étudiants en soif de connaissance. Aujourd’hui c’est l’un des monuments les plus visités de Marrakech.

      Cette école coranique, l'une du plus grandes du genre au Maghreb avec une superficie de 1.670 m2 est l’oeuvre du Sultan Saadien Abdellah Al Ghalib qui régna sur le Maroc de 1557 à 1574.

      Avec ses 132 chambres, la Medersa pouvait accueillir jusqu'à 900 étudiants et servait de pupitre pour les plus célèbres érudits de l'histoire du Maroc.

      Gardant les vestiges d’un passé riche en savoir et en raffinement, cet édifice constitue aujourd’hui un véritable reflet de la magnificence de l'art marocain.


      En effet la médersa se distingue par la diversité de ses décors, ses couleurs et matériaux utilisés dans sa construction.

       En provenance de l'Atlas, le bois de cèdre est adopté dans les somptueuses coupoles, dans les plafonds et au niveau des frises et des auvents de la cour principale. 

      Le marbre, acheminé d'Italie, a également servi à parer la médersa autant que le plâtre sculpté qui couvre les façades du patio et de la salle de prière. 

      Le zellige de diverses couleurs et formes géométriques et de différentes techniques habille les bas des murs et des piliers. 

      Un souci du détail qui fait de cette œuvre architecturale une effigie de tous les thèmes décoratifs de l'art marocain.

      Restaurée une première fois en 1950, à la fin de 1960, la Medersa désaffectée fut fermée aux fidèles et au public. Ce n'est que depuis 1982 que des travaux de restauration permirent aux touristes et curieux de découvrir ce chef d'œuvre de l'art marocain.

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