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      Exposition : Lalla Essaydi dévoile son Harem à Marrakech

      09/02/2014

      La femme arabe a de tout temps était l’objet de tous les fantasmes. Des images féériques du harem des milles et une nuits, passant par les odalisques de Delacroix entre autres représentations qui ont marqué l’histoire de l’art du XIXe siècle, jusqu’aux débats actuels sur le voile et l’Islam, les artistes, les intellectuels occidentaux, les hommes ont toujours tenté de saisir l’âme et le corps de cet être fascinant.

       La femme orientale est tantôt  perçue comme un être opprimé et soumis, tantôt comme un être si mystérieux, sensuel et envoûtant.

      Mais qui mieux pour nous livrer son regard sur la femme et nous donner sa vérité, son idée de la beauté que Lalla Essaydi. Une artiste contemporaine marocaine qui expose ses photographies à New York, Hong Kong ou à Doha, et qui a renoué il y a quelque années avec le Maroc, agréablement surprise d’y trouver « une scène artistique active et réceptive ».

      C’est donc à Marrakech, sa ville natale  que Lalla Essaydi livrent ses femmes aux regards des amateurs d’art. Les œuvres de cette artiste font escale à la galerie Tindouf de Marrakech dans une exposition intitulée « Bullets & Harem, Revisited ». Et ce, jusqu’au 15 février.

      Ils voleront par la suite vers d’autres cieux, au James Madison University Art Museum

 à Harrisonburg (mars 2014), au Tampere Art Museum en 
Finland
 (septembre  2014) , ou encore au Centre Culturel Le Botanique
 à Bruxelles ( mars 2014), pour n’en citer que ces espaces d’exposition.

      Chargées d’érotisme, les œuvres d’Essaydi convoquent avec une éloquence déroutante le corps, interrogent sa grammaire secrète, et nous livrent les émotions qui traversent l’artiste.

      Essaydi y  transcrit les lettres d’ «une mémoire tatouée » au plus profond de son être. Mais aussi, suggère-t-elle la complexité de l'identité féminine arabe prise quelque part entre passé et présent, Orient et Occident. Elle donne à cette femme la parole, à travers ses photographies chargées de calligraphie en henné.

      « En l'absence de lieu, le texte lui-même devient monde, monde des sujets mis en scène : leurs pensées, leurs discours, le travail, les vêtements, le logement. Et un espace nomade, un chez-soi nomade », dit sur son travail, cette artiste née en 1959 à Tamsloht (Marrakech) et qui a poursuivi ses études d’art à Paris puis à Boston, où elle est installée.

      Minya ZENATTI

       

       

       

       

       

       

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